Lutter contre la précarité menstruelle en entreprise

La précarité menstruelle, ça concerne aussi les entreprises !

C’est LE sujet de société dont on parle depuis quelques années. Jusque là complètement ignorée, la précarité menstruelle préoccupe de plus en plus les pouvoirs publics, et c’est tant mieux.

 

Être en situation de précarité menstruelle désigne le fait de ne pas avoir les moyens de se protéger pendant ses règles, et d’avoir recourt à des moyens de fortune (papier toilette par exemple).

 

En France ça représente 2 millions de personnes. C’était 1,7 million il y a encore 1 an.

 

Ces chiffres nous apprennent deux choses :

•           Les calculs sont sûrement plus précis aujourd’hui

•           L’inflation n’a épargné personne

 

Jusqu’à présent, quand on parlait de lutte contre la précarité menstruelle, c’était surtout pour faire référence aux étudiantes, aux femmes en situation de grande précarité, les détenues, les SDF…

 

Mais avec le coût de la vie qui ne fait que monter, cette précarité menstruelle touche maintenant aussi la population active.

 

La précarité menstruelle et le tabou des règles

 

Encore très récemment, parler de précarité menstruelle en entreprise était extrêmement mal vu. Dire à une personne au service ressources humaines ou à la direction que ses salariées étaient en situation de précarité menstruelle, revenait à dire « vous ne payez pas assez vos salariées »

 

Si c’était qu’une question d’argent, le problème serait vite réglé.

 

C’est un problème qui met en lumière d’autres sujets : les femmes ont plus généralement des emplois à mi-temps, ou des postes avec moins de responsabilités que les hommes, sans même parler des écarts de salaires qui persistent entre les hommes et les femmes.

 

Rajouté à tout ça le fait que chaque mois, les femmes doivent acheter des protections périodiques (pour elle ou leur famille), et la précarité menstruelle est bien plus courante que ce qu’on imagine.

 

Maintenant qu’on sait ça, on fait quoi ?

 

En entreprise, équipez les toilettes de distributeurs de serviettes hygiéniques et tampons bio.

 

C’est l’étape numéro 1. Vous ne connaissez pas la situation de vos salariées, mais personne ne sait parfaitement séparer sa vie professionnelle de sa vie personnelle.

 

Lorsque vos enfants sont malades, vous avez beau essayer de vous concentrer toute la journée sur votre to do list, l’inquiétude que vous ressentez en travaillant est bien réelle.

 

Si vos salariées ont des problèmes à boucler les fins de mois et ont décidé de ne plus acheter de protections périodiques parce que c’est trop cher, cette situation peut peser sur leur mental, sans qu’ils ne vous en parlent.

 

Après tout, le sujet des règles reste un sujet tabou. Vos salariées ne seront sûrement pas à l’aise de vous en parler.

 

J’ai eu une discussion il y a quelques jours avec l’une de mes clientes qui m’expliquait qu’elle avait choisi de mettre des distributeurs dans ses locaux pour anticiper les besoins de ses salariées.

 

Elle savait que certaines vivaient peut-être des situations compliquées, et qu’elles ne se sentiraient pas à l’aise de lui en parler directement.

 

Elle avait décidé de proposer des distributeurs de serviettes hygiéniques et tampons bio, pour leur assurer un confort maximal pensant leurs règles, et qu’au travail, elles n’aient pas à se poser la question de comment gérer leurs règles.

 

Equiper ses toilettes de protections hygiéniques bio permet d’ouvrir le dialogue autour des règles, et de démocratiser le sujet.  Mais c’est primordial de ne pas s’arrêter là.

 

Pour lutter contre la précarité menstruelle, parlez de règles !

 

En 2023, les règles ne peuvent plus être un tabou dans notre société. Ça dure depuis des millénaires, et ça commence à être long.

 

Les entreprises nous montrent depuis des décennies qu’elles peuvent être pionnières de changement. Un des meilleurs exemples de ces dernières années, c’est le congé paternité qui a pu être allongé avec les engagements qu’avaient pris certaines entreprises, en le faisant passer à 1 mois au lieu de quelques semaines.

 

Il faut qu’il se passe la même chose avec le sujet des menstruations : que les entreprises soient à l’initiative d’un changement de société.

 

Pour cela rien de plus simple : parlez-en.

 

Ouvrez un dialogue avec vos salariés. Organisez des conférences sur le sujet, des ateliers entre collaborateurs, montrez que sur ce sujet, vos salariées peuvent être en confiance de vous dire ce qui se passe dans leurs vies ou dans leurs corps.

 

Cette démarche peut être extrêmement bénéfique pour sensibiliser aux douleurs de règles et maladies gynécologiques, et expliquer que certaines femmes doivent chaque mois aller travailler avec des douleurs atroces, liés à l’endométriose par exemple.

 

Parler de règles, et de précarité menstruelle peut aussi être l’occasion pour vous de lancer des actions solidaires, en organisant par exemple des collectes pour des associations qui lutte contre la précarité menstruelle sur le terrain.

 

Enfin, en parler vous permettra de préparer l’étape ultime : la distribution de protections lavables.

 

L’étape ultime pour lutter contre la précarité menstruelle : offrez des protections périodiques lavables en entreprise.

 

Le distributeur de protections hygiéniques bio est une excellente manière de dépanner les salariées qui n’auraient pas de protections sur elle au moment de leurs règles. Mais lorsqu’on parle de précarité menstruelle, il existe une manière plus durable d’aider vos salariées : offrez-leur des protections lavables.

 

Les protections lavables, que l’on parle de Cup menstruelles, serviettes lavables ou culottes de règles, sont des protections qui se réutilisent.

 

Fini l’usage unique, ces protections se lavent après utilisation et durent en moyenne 5 ans. Cette distribution est une bonne idée, pour deux raisons :

 

⁃            Vous proposez des protections zéro déchet à vos salariées, et participez considérablement à réduire les déchets liés à cette industrie (45 milliards chaque année en moyenne). Un peu comme lorsque vous offrez des gourdes réutilisables.

 

⁃            Vous luttez très concrètement contre la précarité menstruelle. En magasin, les protections lavables peuvent être très chères, et freiner les petits budgets à passer à cette solution, qui pourtant est économique sur le long terme. Avec une action simple, vous les aidez vraiment sur ce sujet.

 

Chez Périodes, c’est ce que nous faisons tous les jours. Equiper les toilettes de distributeurs de serviettes hygiéniques et tampons bio, organiser des ateliers sur les menstruations, et organiser des distributions de protections lavables en entreprise.

 

Le sujet vous intéresse ?

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vous pouvez prendre rendez-vous avec notre équipe juste ici

 

Juliette, Fondatrice de Périodes

Périodes for Business